Du 12 novembre 2013

Contact : Nathalie Dupin de Saint Cyr, DS, 06 48 16 91 30

Spot Image : le PSE n’est pas la solution

La direction de Spot Image (filiale d’Astrium, groupe EADS) a confirmé, jeudi 7 novembre dernier, la suppression de 35 postes en France, soit 10 % de son personnel : 19 emplois sur le site de Toulouse et 16 sur celui de Sophia-Antipolis. Parallèlement, le projet prévoit la création de 9 nouveaux postes.

La direction souhaite privilégier le reclassement dans le groupe. Et c’est timidement qu’elle propose des mesures de départs volontaires restrictives. Les aides au reclassement hors du groupe EADS sont jugées très insuffisantes par les représentants du personnel, qui soulignent que Sophia-Antipolis se situe à 150 km de l’implantation EADS la plus proche. La direction de Spot Image justifie son projet par des raisons de compétitivité, de baisse de chiffre d’affaires et d’augmentation de coûts liée à l’intégration à Astrium.

Pour les salariés et leurs experts, le véritable objectif est tout autre : atteindre un niveau de profitabilité de 10 %, consigne générale imposée à toutes les sociétés du groupe EADS par le nouveau CEO. En décidant d'investir sur Spot 6 et 7 en 2009, Astrium montrait sa foi en l’avenir de Spot Image.

Avec trois satellites lancés en 2011 et 2012 (Pléiades 1A, Pléiades 1B et Spot 6), et le prochain lancement de Spot 7 début 2014, Spot Image dispose aujourd’hui d’une capacité opérationnelle formidable, bien supérieure à tout ce qu’offrait dans le passé la série Spot. Chronique d’un rebond annoncé, après trois années maigres dues aux indécisions et retards de lancement.

Pour la CFDT, ce n’est donc vraiment pas le moment de supprimer des postes ! La perte des compétences fragilisera l’entreprise et lui rognera les ailes. Spot Image a besoin de toutes ses forces vives pour exploiter ces quatre nouveaux satellites et relancer l’action commerciale

Paris le, 8 octobre 2013

Contact : Dominique GILLIER 06 82 59 31 46

Affaire UIMM :

des pratiques patronales inadmissibles
doublées d’allégations nuisibles

Au moment du procès qui s’ouvre, des allégations réapparaissent qui entretiennent le doute sur la destination des fonds secrets de l’UIMM et qui pourraient entacher notre image.

La FGMM-CFDT a toujours dit qu’elle condamnait les pratiques patronales inadmissibles qui sont devenues « l’affaire UIMM » et qu’elle n’a pas été destinataire de versements secrets de la part de l’UIMM.

A l’appui de cette affirmation, la FGMM-CFDT a pu mettre à la disposition de la justice une comptabilité conservée, transparente et conforme aux règles comptables, établie bien avant que la loi ne la prévoit pour les organisations syndicales.

Concernant la FGMM-CFDT, la presse fait état de remboursement de frais. Ce type de remboursement est une pratique fréquente dans des branches, parfaitement légitime pour couvrir les frais de participation à des réunions paritaires, frais de transport essentiellement.

Dans un communiqué du 18 novembre 2009, la FGMM-CFDT a fait état publiquement des remboursements de frais de participation à des réunions paritaires, qu’elle a perçus de l’UIMM pour la période faisant l’objet de l’enquête et allant de 2002 à 2006 inclue, pour un montant total sur cinq ans de 21 626,13 €. Ces remboursements ont un montant annuel variable (1) selon l’intensité des activités paritaires de l’année (réunions de négociation et de la commission nationale de l’emploi de la branche). Ces remboursements ont été effectués en toute transparence, selon une procédure établie, exclusivement par chèque, sur la base de courriers postaux accompagnés des pièces justificatives. Ils ne peuvent en aucun cas être assimilés, comme certaines informations incomplètes pourraient le laisser supposer, à des versements clandestins et malhonnêtes.

(1)           

2002 : 4 415,39 €

2003 : 4 510,92 €

2004 : 3 540,81 €

2005 : 4 541,28 €

2006 : 4 617,77 €

Assemblée Générale CFDT-EADS

des 5 et 6 septembre 2013

COMMUNIQUÉ

La CFDT, 3^ème organisation syndicale du groupe EADS, a réuni ses sections à Montdidier (Somme), invitées par la section d’AEROLIA Méaulte, pour son Assemblée Générale annuelle.

L'évolution du Groupe EADS en « AIRBUS Group », avec trois divisions « AIRBUS », « AIRBUS Defence and Space », « AIRBUS Helicopters », a évidemment pesé sur les  débats. Pour la CFDT-EADS, cette transformation s’inscrit dans la nouvelle stratégie orientée vers « la création de valeur pour l’actionnaire », annoncée par Tom ENDERS et validée par le Conseil d’Administration. Elle fait suite au transfert du siège d’EADS à Toulouse et au changement de gouvernance qui réduit considérablement l'influence de l’Etat Français.

Pour la CFDT-EADS, s’il est logique que le Groupe prenne en compte la diminution des budgets de Défense en Europe et ailleurs, son organisation ne peut être guidée que par la seule quête du profit pour les actionnaires. Personne n’est dupe, les recherches de synergies sont toujours synonymes d’économies et non de croissance de l’emploi. Les plus grandes craintes pèsent à court terme sur CASSIDIAN et ASTRIUM.

Pour autant, fort d’un exceptionnel carnet de commandes, AIRBUS est une entreprise en pleine expansion. La recherche de la rentabilité à tout prix, ne doit pas obérer son avenir en sacrifiant le développement de sa gamme. Il est essentiel de continuer à répondre aux « attentes du marché ».

La CFDT-EADS a dénoncé le rachat par le Groupe des actions d'Arnaud LAGARDERE, « prix de notre liberté » selon Tom Enders. Cela n'est rien d'autre que de la destruction de trésorerie. Force est de constater qu’il y a des moyens financiers en milliards d’€ pour ce type d’opérations, alors que l’Intéressement et la Participation distribués aux salariés restent à des niveaux sans rapport avec la fabuleuse croissance du Groupe « tirée par AIRBUS »…

Aujourd'hui s’ouvre un nouveau cycle électoral de 4 ans dans les différentes entités d’EADS. La CFDT a pour objectif de consolider son rôle d’acteur social majeur. La CFDT se positionne comme alternative crédible offerte aux salariés, basée sur un syndicalisme de proximité, sur un syndicalisme d’analyses (sociale, économique, industrielle, etc.) et sur un syndicalisme de propositions et d'action !

Après avoir mené un travail en profondeur en 2012/2013 sur les charges et le temps de travail, la CFDT-EADS s'impliquera notamment sur l’organisation du travail en abordant les problématiques du Lean et les évolutions des méthodes de management des Hommes et des équipes.

Face aux évolutions d'ampleur à venir au sein du Groupe EADS, la CFDT, organisation syndicale majeure au niveau national et 1^ère chez les cadres, défendra un schéma d’entreprise qui assure la pérennité de cette dernière et développe l’emploi.  Elle continuera à revendiquer un dialogue social qui respecte toutes les sensibilités dans l’intérêt du Groupe et de ses salariés.

Déclaration de la CFDT au

Comité National France du 18 juillet 2013 

Quelle est la nouvelle stratégie du groupe  EADS ?

Dans une interview à Air et Cosmos, pendant le salon du Bourget, Tom ENDERS a déclaré que suite au changement de gouvernance, « le Comité Exécutif d’EADS pourra se concentrer pleinement sur l’amélioration des performances financières et la création de valeur des actionnaires ». Au travers de cette phrase loin d’être anodine, se dessinerait la nouvelle stratégie de l’entreprise ?… Si la performance économique d’une entreprise est importante pour son développement, nos dirigeants ne doivent pas oublier que nous sommes dans une industrie de haute technologie. L’’actualité nous rappelle ainsi la complexité de l’activité aéronautique que ce soit au travers de nos difficultés sur l’EC225 et l’A380 ou même celles de Boeing avec le 787.

Pour la CFDT, il est important que les nouvelles orientations stratégiques pour les années à venir, comme une nouvelle transformation du groupe EADS en « AIRBUS Company », soient débattues avec les partenaires sociaux et que les salariés en soient informés autrement que par la presse. Si globalement EADS, « tiré par AIRBUS », se porte très bien, il n’en demeure pas moins un certain nombre d’interrogations sur l’avenir (cœur de métier ou pas ?) et le développement de certaines entités au sein du groupe :

-       Quel est l’avenir des activités de Défense et de Sécurité dans EADS et CASSIDIAN en France ? Quid de la fusion des entités de défense d’EADS ?

-       Quel est l’impact du livre blanc et de la future loi de programmation militaire en France sur nos activités de défense (Cassidian, TIGRE, NH90, A400M, M51, etc.) ?

-       Quel est l’avenir des « petites filiales » dans EADS, comme, Spot Images, ACJC,  SOGERMA, ProSky, Test et Services ?

-       Quel est l’avenir d’ATR par rapport au non développement du 90 places ?

-       Quel soutien peut attendre Eurocopter de sa maison mère EADS pour son redressement et la consolidation de son futur (X4, X6, X9) suite à la crise EC225 ?

-       Quelles sont dans les activités d’Astrium  qu’EADS considère comme cœur de métiers aujourd’hui et celles qui pourraient ne plus l’être demain ?

-       Pour AEROLIA, les annonces attendues au salon du Bourget n’ont pas eu lieu ! Est-ce une volonté de la part d’EADS de ne pas se positionner sur ce dossier de consolidation des aérostructures Françaises ou un simple décalage dans le temps ?

Le groupe EADS ne peut pas être réduit à ses actionnaires et est avant tout constitué de salariés. Le « Success Sharing » (intéressement) n’a pas été à la hauteur des espérances car en total décalage avec les succès du groupe, les rachats d’actions et l’augmentation de 33 % des dividendes. La décision d’application « mondiale » du « Success Sharing » dès 2013 a eu pour conséquence une forte déception des salariés sur les montants obtenus. Alors que la mise en œuvre était prévue en 2014 après discussion des aspects techniques avec les partenaires sociaux en 2013, la CFDT déplore une décision anticipée et unilatérale de la Direction d’EADS. Aujourd’hui, alors que l’intéressement a été distribué aux salariés en France, de nombreuses questions sont toujours sans réponses …

L’Industrie Aéronautique est un des rares secteurs qui prospère actuellement en France et en Europe. EADS en est l’acteur majeur au travers de ses différentes entités,  de ses sous-traitants et fournisseurs. Pour la CFDT, les dirigeants qui élaborent la future stratégie ne doivent pas oublier les fondamentaux de l’entreprise : les gammes AIRBUS, ATR et Eurocopter, les satellites, les fusées ARIANE, les salariés ! Ces fondamentaux qui ont conduit aux succès d’EADS ne doivent pas être sacrifiés au seul profit de la « création de valeur pour les actionnaires »…

Fiers d'être AIRBUS, fiers d'être EADS !!

Bravo aux compagnons, techniciens, ingénieurs et cadres d'AIRBUS pour ce premier vol de l'A350

ce 14 juin 2013 !